MAMI WATA
Mami Wata

Esprit de l'eau, parfois décrit comme une sirène, mi femme mi poisson, qu'on trouve dans les régions côtières de l'ouest de l'Afrique et en Afrique centrale. Même si les cultes sont différents, Mamiwata est la seule divinité africaine vénérée dans une zone géographique étendu qui rassembl des cultures et des peuples aussi divers que les Igbo du Nigeria, les Ewé du Bénin, les Bamiléké du Cameroun et les Kongo.

Mami Wata est décrite comme une très belle femme autoritaire aux longs cheveux noirs, à la peau claire et aux yeux irrésistibles. Même si elle apparait souvent dans les rêves et les visions à ses adeptes comme une belle sirène, on peut également la voir marcher dans les rues des villes africaines modernes sous la forme d'une très belle femme, magnifique mais insaisissable. Elle est intéressée par toutes les choses modernes; ses offrandes préférées sont les bonbons, les parfums importés, des lunettes de soleil et les boissons à la mode. A la nuit tombée, on la trouve au cœur des grandes villes. Elle est très présente également sur les marchés et surtout dans les bars et les lieux de débauche, toujours sous les traits d’une très belle femme qui entraîne les hommes dans leur folie. Dans le folklore congolais, Mami wata est une prostituée qui tente et pervertit les hommes.

Néanmoins, l'esprit semble être lié à d'autres esprits de l'eau qui ont une histoire beaucoup plus ancienne sur le continent afrcaine. Les divinités aquatiques étaient très nombreuses, en Afrique de l’ouest comme en Afrique centrale. Dans la culture Igbo on retrouve ces esprits de l’eau sous le nom de ndi mmili, tandis que dans la civilisation Kongo, ces esprits portent le nom de mbumba.

Les couleurs de Mami Wata sont rouge et blanc. Ceux qu'elle afflige avec des visions et des tentations, et qui vivent cette expérience comme une obsession ou une maladie, doivent porter des couleurs rouges. D'autres qui ont une orientation plus positive envers l'esprit peuvent montrer leur bénédiction par le port du blanc. La plupart des adeptes portent une combinaison de vêtements rouge et blanc.

Mami Wata a également un certain nombre d'avatars sous la forme de femmes mortelles de terre qui ont le même look que la divinité et qui agissent comme ses "filles." Mami Wata peut donner la richesse à ses adeptes, ses "filles" ou à ses conjoints (hommes), mais elle n'est jamais connue pour donner la fertilité. Certaines histoires Igbo suggèrent que les poissons sous les eaux sont ses enfants, et qu'elle les utilise comme bois de chauffage.

Mami Wata est parfois perçue comme une métaphore des conditions africaines modernes - avoir la connaissance de la richesse mondiale et le désir de consommation à grande échelle, mais manquer de richesse ou de l'accès effectif à cette richesse du monde ce qui permettrait aux Africains de participer au système.

Mamiwata est également très présente dans certains cultes de la diaspora noire. En particulier dans les rites du Candomblé au Brésil, où elle porte le nom de Yemanja, et dans ceux de la Santeria à Cuba, où elle est baptisée Yemoya.

Voir aussi Yemayah

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