Ours en ivoire © Musée canadien de l'histoire

 

L’ivoire, les os de baleine et de caribou sont les matières premières des créations artistiques : sculptures au couteau de quartz ou de silex ou à l’aide d’une lame d’acier, lorsqu’un contact a été établi avec les Occidentaux. Sur les défenses d’ivoire, divisées en plaquettes minces, des dessins gravés commémorent certains événements, telle une chasse particulièrement fructueuse ; ces gravures ainsi que les dessins sur peau de phoque constituent un langage graphique destiné aux populations voisines ne parlant pas la même langue (notamment les Naskapis de la péninsule Québec-Labrador qui s’aventurent parfois dans la toundra).

Dans la mythologie des Inuit du Canada, l'univers n'existe que grâce aux actes créateurs humains. L'homme révèle donc ce qui est. Cette conception se reflète dans les sculptures de phoque, de baleine, de caribou et d'ours.
On disait que les images cachées dans la matière attendaient le couteau du sculpteur pour apparaître.
Les artistes ne disaient pas qu'ils créaient l'animal, mais qu'ils l'aidaient à émerger. Ils sculptaient pour des raisons rituelles, religieuses ou esthétiques. Si l'on pensait que la représentation renfermait l'essence de l'animal, on croyait de même que le chasseur influençait l'esprit de sa proie.

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