religion

Les Chinois n'ont pas une religion, selon le sens que nous donnons à ce mot : dans leur ensemble, ils n'appartiennent à aucune confession et leurs cultes sont soit des cultes familiaux (culte des ancêtres) soit des cultes locaux (dieux agraires). Mais ils connaissent trois grands systèmes religieux : confucéisme, taoïsme, bouddhisme. Le conjucéisme est avant tout une doctrine politico-morale, acceptée par les classes instruites (lettrés, fonctionnaires), qui ne s'occupe ni de la nature des dieux ni du sort des âmes, mais qui reconnait la valeur des cultes administratifs (culte du ciel, des ancêtres impériaux) et des cultes familiaux. Confucius n'est pas considéré comme un Dieu, mais comme un Sage ou un Saint. Il n'y a pas de clergé confucéen.

Le taoïsme est une religion de secte, qui a inspiré soit de petites chapelles mystiques, soit de grands mouvements populaires. Son histoire est mal connue. Il a existé une grande école de penseurs taoïstes aux IV et IIIe siècles avant notre ère. (Tchouang tseu, Lie tseu). Le grand patron du taoïsme, Lao tseu ne parait point avoir de réalité historique. Le livre le plus sacré de l'Ecole est le Tao té king, ouvrage de philosophie mystique. Le taoïsme a essayé de devenir religion officielle depuis la fondation de l'unité impériale (IIIe s. avant notre ère) Parfois favorisé par les empereurs, plus souvent persécuté, le taoïsme n'est pas parvenu à se donner une organisation régulière, mais il existe un clergé taoïste : les tao-cheu vivent soit dans de grands monastères soit à titre de desservants de temples locaux. Le taoïsme vulgaire se rapproche plus d'une magie que d'une religion.

Le bouddhisme, introduit en Chine vers le premier siècle de notre ère, a connu de grands succès et de grands revers. Il ne s'est enraciné dans le pays qu'en prenant un aspect nouveau et en développant les pratiques relatives aux morts. Le bouddhisme populaire chinois dérive soit de l'amie dime, doctrine de salut obtenu par l'intercession divine, soit du bouddhisme lamaïque qui procure aux fidèles toutes sortes de bienfaits à l'aide de formules et de charmes. Certaines sectes bouddhistes pratiquant la méditation et l'extase ont connu de grands succès dans les hautes classes de la société au temps des T'ang et des Song. Sous l'influente du Japon, il se produit de nos jours en Chine un renouveau du bouddhisme.

Nombre de religions étrangères ont été, comme le bouddhisme, introduites en Chine dans les premiers siècles de l'ère chrétienne: mazdéisme, manichéisme, nestorianisme. Il existe de petites communautés de juifs chinois. Les musulmans sont très nombreux dans les provinces orientales de la Chine. D'importantes missions catholiques et protestantes s'emploient à christianiser la Chine. La propagande chrétienne, commencée sous les Mongols, puis interrompue, a obtenu ses premiers succès au début du XVIIe siècle.

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