LES BIJOUX

Bijoux

La possession de mines d'or et de pierres précieuses en Nubie assurait à la famille royale au Moyen Empire une profusion de bijoux. On découvrit des colliers, des bracelets et des anneaux de cheville, décorés de pendentifs en forme d'emblème protecteur, dans les tombeaux de reines et de princesses situés non loin des pyramides de Licht et de Dahshour.

En utilisant la technique des inscrustations de cornaline, de turquoise ou de lapis-lazuli, on fabriquait des amulettes telles que « épanouissement du coeur (joie) » les « griffes de panthère » et « aimé de Nekhbet » Les déesses tutélaires des deux régions du pays, le cobra et le vautour femelle, le signe de vie, oudjat et le futur symbole d'Hathor, tous réunis dans un collier, recouvraient à l'origine en signe de protection la momie de la princesse Khnoumit (Musée Egyptien du Caire).


Les bijoux d'Ahhotep

Voici les bijoux que la grande épouse royale Iâhhotep (Iâh est satisfaite) de la XVIIe dynastie thébaine apparentée à Kamosis et Amosis les libérateurs du joug hyksos, portait aux bras et sur la tête. Ces bijoux appartiennent à un fabuleux trésor dont l'histoire, depuis sa découverte, fut mouvementée. Il fut trouvé à Thèbes à l'époque où le fondateur du Service des Antiquités égyptiennes était Auguste Mariette. Le gouverneur de la province où le trésor fut découvert en prit en premier lieu possession, car c'est lui qui en dépouilla la momie d' Iâhhotep (ou Ahhotep) dont il se défit ensuite. Puis il se mit en devoir d'apporter furtivement ces joyaux au vice-roi d'Egypte. Cependant, au milieu du Nil, Mariette fort inquiet les reprit de force aux messagers du gouverneur. Le vice-roi Saïd para quelque temps son épouse préférée d'un collier de ce trésor avant de le remettre finalement au Musée Egyptien. Ces pièces exercèrent un tel attrait que Mariette les envoya à l'Exposition universelle de Londres en 1862 puis à l'Exposition universelle de Paris en 1867, où il avait aménagé le pavillon égyptien. Quand l'impératrice Eugénie vit les bijoux elle n'hésita pas à les demander en cadeau au vice-roi d'Egypte. Mariette osa s'opposer à l'impératrice de France et parvint à faire revenir au Caire ces précieux objets si convoités pour les déposer au Musée Egyptien du Caire.

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