SOLON

 Législateur, homme d'État, poète et philosophe, un des Sept sages de la Grèce, né à Athènes ou à Salamine, vers 640 avant notre ère, mort vers 548.

Il appartenait à une famille noble qu'on rattachait aux rois. D'abord assez pauvre, il se livra au commerce, voyagea beaucoup, et retourna riche à Athènes. Il trouva l'Attique déchirée par des factions, l'aristocratie tyrannique et divisée, le peuple écrasé de dettes, les campagnes dépeuplées ; l'Etat, à l'extérieur, trahissait une grande faiblesse. Solon, par ses chants patriotiques, releva le courage du peuple, et le décida à reconquérir Salamine sur les Mégariens, à intervenir dans la guerre Sacrée pour le temple de Delphes.

Estimé de tous, étranger aux partis politiques, il fut nommé archonte, en 592 probablement. Il prit alors l'ensemble de mesures dit seisachtheia (allègement de fardeau), abolition des dettes de toute nature, diminution de la valeur des monnaies d'argent, abolition de la contrainte par corps. Puis, chargé de rédiger une nouvelle constitution, il appela tous les citoyens à l'exercice des droits civiques.

D'après le cens, il les répartit en quatre classes : pentacosiomédimnes ; chevaliers ; zeugites ; thètes. Il augmenta les pouvoirs de l'Aréopage ; il créa le « conseil des Quatre-cents », choisis dans les trois premières classes, à raison de cent par tribu. Il régla le rôle des divers tribunaux, qui furent présidés par les archontes ou d'autres magistrats ; il institua un grand tribunal populaire, l'Héliée, qui jugea la plupart des affaires criminelles, et joua le rôle d'une cour d'appel dans les affaires civiles.

La constitution promulguée, Solon s'éloigna. Il voyagea plusieurs années, visita Chypre, l'Asie antérieure et 'l'Egypte. Rentré à Athènes, il y trouva une cruelle déception : peu à peu s'établissait la tyrannie de Pisistrate ; mais son nom resta populaire.
Aristote et Plutarque ont transmis des fragments des poésies de Solon : élégies politiques ou morales, iambes, hymnes, d'une grande beauté.

Le nom est passé dans la langue pour signifier un sage ; un législateur.

Classes censitaires.

Pentacosiomédimne :
La plus riche des 4 classes censitaires où le revenu des citoyens devait  atteindre 500 médimnes. Ils étaient sollicités pour les liturgies, et étaient les seuls à accéder aux postes de stratège.

Chevalier
Classe censitaire formée de citoyens disposant d'un revenu minimum de 300 médimnes.

Zeugite :
Classe censitaire formée de petits propriétaires, dont le revenu était supérieur à 200 médimnes Ils servaient dans l'infanterie lourde (hoplite).

Thète
Classe censitaire formée de citoyens dont le revenu est inférieur à 200 médimnes. Ils ont accès aux tribunaux populaires (ecclésia, boulé). Ils servent comme fantassin léger (Peltaste) ou comme rameur.

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