PYRAME & THISBE

Il existe deux légendes indépendantes sur les tristes amours de Pyrame (ou Pyramus) et Thisbé.

❖ Légendes

Pyrame était un jeune babylonien amoureux de sa voisine Thisbé mais leurs parents leur refusaient le mariage. Pour se parler, ils se rendaient au fond du jardin et se murmuraient des mots doux à travers une fissure du mur mitoyen.


Mosaique de Thisbé et Pyrame Maison de Dionysos à Paphos

Un jour, n'y tenant plus, ils décidèrent de s'enfuir et se donnèrent rendez-vous à l'écart de la ville, à la nuit tombée, au pied d'un mûrier dont les fruits, en ce temps là, étaient blancs. Thisbé arriva la première mais une lionne, attirée par l'odeur de la jeune fille, survint ; Thisbé s'enfuit dans une caverne proche et, dans sa hâte, laissa tomber son foulard que la lionne déchiqueta et macula de sang de sa précédente victime.

Sur ses entrefaites, Pyrame arriva et, avisant le foulard ensanglanté, crut sa bien-aimée dévorée. Décidant de ne point lui survivre, il se poignarda au pied du mûrier.

Thisbé, revenue de sa frayeur, retourna au lieu de rendez-vous et trouva l'affligeant spectacle.

Découverte de Pyrame et Thisbé
J. Mignard (1665) C.P.

Désespérée, elle s'agenouilla auprès de Pyrame et, trouvant le poignard, se donna la mort.
Le sang des amoureux se mêla au pied de l'arbre et les racines s'en abreuvèrent. Depuis ce drame les fruits du mûrier qui étaient blancs à l'origine sont devenus de couleur sombre et leur jus pourpre.

Les parents réunirent dans la même urne les cendres des pauvres amoureux et en souvenir deux fleuves d'Asie Mineure portent leur nom.

Pyrame et Thisbé étaient follement amoureux l'un de l'autre mais ils n'étaient pas encore mariés quand Thisbé tomba enceinte.
Désespérée, elle se suicida et Pyrame la suivit dans la mort.
Les dieux eurent pitié d'eux et les métamorphosèrent en un fleuve éponyme pour Pyrame et en une source qui déverse son eau claire dans le fleuve pour Thisbé.

❖ Arts

Thisbé écoutant (1909)
J. WATERHOUSE
(CP)
Pyrame et Thisbé
CRANACH l'ancien
 
Thisbé et Pyrame
A. HONDIUS
© Museum Boijmans, Rotterdam

❖ Sources

http://www.nccri.ie