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L'histoire antique de l'Inde est pleine d'obscurités car on ne dispose pas de sources dans un pays où la conservation des archives pose des problèmes à cause du climat et sans sites funéraires car où on brûle les morts. A une époque reculée entrèrent, par le Nord - Ouest des peuples Aryens, de langue indo-européenne, apparentée à celle des Iraniens, des Grecs, des Latins, des Celtes, des Germains. Ces peuples prirent et gardèrent l'hégémonie sur les indigènes, de langue munda ou de langue dravidienne. Les hymnes védiques montrent les tribus établies dans le Pendjab, organisées en petites communautés. L'influence des brahmanes grandit jusqu'à constituer une caste sacerdotale, initiatrice d'une théocratie et d'une scolastique : le brahmanisme, héritier de la tradition védique. Son formalisme suscita, vers le VIe siècle avant notre ère, deux réactions : le bouddhisme et le djaïnisme.

Le pays situé entre le Paropamisus et l'Indus forma, dans l'empire de Darius, la vingtième satrapie. C'est comme héritier de cet empire qu'Alexandre conquit tout le bassin de l'Indus. A sa mort, Tchandragoupta, roi du Magadha (Bihar méridional), renversa la famille usurpatrice des Nandas (Pendjab), fonda la dynastie maurya, qui régna sur tout le nord de l'Inde, et imposa un traité à Séleucus dont il épousa la fille. Un ambassadeur grec, Mégasthénès, s'établit à la cour de Pataliputra (Patna) ; à ses observations nous devons de précieux renseignements sur l'Inde 300 ans avant. Jésus-Christ.

Açoka, petit-fils de Tchandragoupta, fut, au IIIe siècle av. notre ère, par sa puissance, sa sagesse, sa tolérance, un des plus grands souverains de tous les temps. Mais, sous ses successeurs, des princes grecs se rendent indépendants en Bactriane ; Arsace émancipe les Parthes ; des royaumes indo-grecs se fondent dans tout le N.-0., jusqu'à ce que, vers 50 avant notre ère, ces Etats soient ruinés par l'invasion des Parthes. Les Sakas, à leur tour, furent bousculés par des peuples congénères, les Kouchans, qui donnèrent à l'Inde le puissant empereur Kanichka, au IIe siècle de notre ère.


Une invasion de Huns (VIe siècle) ravagea le Pendjab, le Cachemire et l'Inde centrale. Au VIIe siècle, un grand prince, Harsha Vardhana Siladatiya, soumit l'Hindoustan et essaya de faire renaître l'empire d'Açoka ; il s'avança vers le Sud, mais sa puissance fut éphémère et le pays retomba ensuite dans le morcellement. C'est alors que l'Islam y fit son entrée.

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