CHRISTIANISME

Façonné et déterminé par les autorités religieuses, le calendrier grégorien considère l'avènement de Jésus de Nazareth comme le moment fondateur de l'histoire occidentale. En faisant débuter l'ère moderne à la date supposée de sa naissance mais en réalité, Jésus-Christ serait né quatre ans environ avant l'ère qui porte son nom, il signifie l'importance capitale de Jésus-Christ pour toute la civilisation occidentale.

L'enfant juif né à Bethléem n'est pas pour les chrétiens un homme ordinaire. Il était et il est le fils de Dieu, à la fois pas l'existence d'un personnage nommé Jésus, entre 4 av. notre ère et 30 de notre ère, le considérer comme le Christ, le Messie annoncé par les prophètes, relève du domaine de la foi.

La nature de Dieu.

Dieu a créé l'univers et la vie dans cet univers. Jésus-Christ est son Fils. Il fut conçu par le Saint-Esprit dans le sein de Marie et se fit homme. Par son incarnation, il venait racheter l'humanité pécheresse. Par sa crucifixion, il mourut pour le salut des hommes. Par sa résurrection au troisième jour après sa mort, il marqua le triomphe de la vie sur la mort, gage d'une vie éternelle pour les croyants. Jésus revint quelque temps auprès de ses disciples, les Apôtres, pour établir les bases de son Église, et annoncer sa seconde venue à la fin des temps, au jugement dernier de l'humanité. Enfin, Jésus monta rejoindre son Père aux cieux. La sainte Trinité exprime le mystère de Dieu conçu comme trois personnes coexistantes et consubstantielles: Dieu le Père créateur, son Fils, qui a révélé l'amour et le dessein de Dieu au monde, et le Saint-Esprit qui guide et instruit l'humanité. L'enseignement de Jésus Notre connaissance de la vie et de l'enseignement de Jésus provient essentiellement des quatre Évangiles canoniques, ceux des disciples Matthieu, Marc, Luc et Jean. À travers ces écrits à caractère hagiographique plus qu'historique, Jésus affirme la réalité du Royaume de Dieu. Par le repentir et le pardon, par l'adhésion de chacun aux exigences de la volonté divine -vivre dans l'amour de Dieu et du prochain -, l'humanité verrait s'établir le Royaume de Dieu sur Terre. La nature et la personnalité de Jésus ont donné lieu à de multiples exégèses, historiques et théologiques. Savoir, par exemple, si Jésus se considérait lui-même comme divin ou comme humain a suscité des débats passionnés. L'Église chrétienne est issue des douze premiers disciples de Jésus, les Apôtres. A ce titre, elle incarne l'autorité temporelle, institutionnelle et théologique. Au sens spirituel, elle représente le corps mystique du Christ sur Terre -les fidèles en sont les membres. Elle a une mission eschatologique: réaliser le salut, la libération du péché et la possibilité de vie éternelle pour l'humanité entière.

La Bible .

D'après le canon catholique, la Bible comprend deux parties: la première, l'Ancien Testament, qui correspond à la Bible juive; la seconde, le Nouveau Testament, inclut les Évangiles, les Actes des Apôtres, les Épitres et l'Apocalypse. Par cette distinction, l'Église se considère comme la véritable héritière de l'alliance du peuple juif avec Dieu. On peut faire de la Bible plusieurs lectures : elle se présente soit comme un récit factuel et historique de la marche de l'humanité; soit comme un exposé symbolique et mythologique de la nature des relations de Dieu et des hommes. Mais l'ensemble des chrétiens lui reconnaissent la vocation essentielle d'éclairer les questions d'ordre moral, social ou spirituel qu'ils se posent. La Bible hébraïque fut traduite dans de nombreuses langues, pour répondre à la diffusion croissante de la nouvelle religion hors d'Israël. Sa version la plus connue fut celle des Septante (III- IIe siècle av. notre ère), établie en grec. Le Nouveau Testament, directement rédigé en grec (entre 50 et 150 de notre ère), consacre la prédominance, aux yeux de l'Église, de l'extension du christianisme dans le monde des gentils (les païens). Jésus lui-même parlait araméen (une langue sémitique), dont quelques mots subsistent dans le Nouveau Testament. Les quatre Évangiles du Nouveau Testament donnent des points de vue complémentaires sur la biographie de Jésus. Les Actes des Apôtres rapportent la formation des premières communautés chrétiennes. Les Épitres qui leur succèdent rassemblent les lettres des disciples de Jésus adressées à ces communautés chrétiennes naissantes, premiers témoignages d'évangélisation et de réflexions théologiques. L'Apocalypse de saint Jean clôt le Nouveau Testament: il prend pour objet la révélation du destin de l'humanité.

L'Église et le rituel .

Sous l'action et le contrôle dynamiques de la Bible, de la tradition et de la doctrine chrétiennes, l'Église développa progressivement ses structures administratives et liturgiques: elle transmit l'essence de la foi chrétienne au peuple des croyants et imprégna les étapes importantes de leur vie d'une signification et d'une finalité chrétiennes. Outre les rites ou sacrements célébrés à des périodes de grâces ou de bénédiction, comme la confirmation, le mariage, l'ordination d'un prêtre, la confession et l'extrême-onction, Jésus institua lui- même le baptême et l'eucharistie. Le sacrement du baptême sanctionne l'intégration d'un nouveau sujet dans la communauté de l'Église et sa filiation avec Dieu. Il est donné par affusion (eau versée sur la tête du baptisé), par aspersion, ou, dans certaines églises protestantes qui rappellent le baptême de Jésus par Jean-Baptiste, par immersion du corps. L'eucharistie (ou sainte communion) est le sacrement prééminent de nombreuses Églises en commémoration de la Cène, le dernier repas de Jésus pris avec ses apôtres: Jésus donne son sang et son corps sous les espèces du pain et du vin. Dans la théologie catholique, on nomme transsubstantiation ce changement du pain et du vin en la substance même du corps et du sang du Christ. Les protestants n'admettent pas le dogme de la transsubstantiation. Les luthériens lui préfèrent celui de consubstantiation, selon lequel le corps et le sang du Christ sont présents simultanément dans le pain et le vin. D'autres Églises protestantes pratiquent une simple commémoration du corps et du sang du Christ.

Les Églises chrétiennes sont servies par un clergé: prêtres ou pasteurs. Chez les catholiques et les orthodoxes, le prêtre exerce une fonction d'intermédiaire entre Dieu et les fidèles. Il a un rôle formel et liturgique qui n'implique pas nécessairement une dimension pastorale. Le pasteur de nombreuses Eglises protestantes ne se veut pas, lui, un intermédiaire: chaque protestant est censé établir lui-même la communication directe avec Dieu. Le rôle du pasteur consiste à guider la réflexion des fidèles sur la Parole de Dieu et à les aider à vivre dans le respect des principes chrétiens. Mais il y a «Église» et «église». Le terme «Église», spécifiquement chrétien, englobe toute la communauté des croyants, comme dans «Église catholique». Il ne désigne pas seulement le clergé mais tous ceux qui se réclament du nom du Christ. Le terme «église» désigne aussi l'édifice qui réunit la communauté des fidèles pour la célébration du culte. La plupart des églises possèdent un sanctuaire, un autel, un chœur, et un grand espace pour l'assemblée des fidèles. Elles constituent un lieu réservé au service liturgique, à la lecture de la Bible, au sermon et à la célébration des sacrements (eucharistie, baptême, mariage, etc.). Dans certaines traditions, le chœur de l'église est orienté vers Jérusalem. Les formes de christianisme Le christianisme se présente aujourd'hui sous trois formes principales: le catholicisme romain, avec le pape à la tête de l'Église de Rome; le christianisme orthodoxe, avec le patriarche de Constantinople, primat honoraire de la fédération des Églises orthodoxes nationales; les Églises protestantes (luthérienne, méthodiste, anglicane, calviniste, etc.), sans compter de nombreuses autres petites Églises dissidentes. À l'échelle mondiale, le christianisme compte plus d'un milliard et demi de fidèles, dont la majorité se trouve dans les pays du tiers monde Afrique, Amérique latine et Asie.

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