TIBERE

Tiberius Julius Caesar Empereur romain, né à Rome en 42 avant notre ère, mort à Misène en 37 de notre ère. Il était fils de Tiberius Nero, et de Livie qui divorça pour épouser Octave, le futur Auguste. Il se distingua dans la guerre contre les Cantabres, restaura Tigrane sur le trône d'Arménie, gouverna la Gaule, fit avec succès la guerre dans les Alpes, en Germanie, en Pannonie, en Dalmatie. Auguste le récompensa par le consulat, la puissance tribunitienne (6 avant notre ère) et la main de sa fille Julie; puis, pour des motifs mal connus, il vécut sept ans à Rhodes dans une sorte d'exil.

Cependant, la mort des fils d'Agrippa détermina l'empereur à l'adopter. Héritier des biens personnels d'Auguste, Tibère en profita pour se faire supplier par le Sénat d'accepter l'empire. Son gouvernement général fut bon. Il accumula dans le trésor conséquent. Ses armées et son fils adoptif Germanicus couvrirent de gloire les armées romaines. Drusus et Germanicus triomphèrent de la double révolte des légions de Pannonie et de Germanie. Il vengea le désastre de Varus; Germanicus, puis Drusus, assurèrent par de longs efforts la tranquillité du Rhin. La Gaule, un instant révoltée, fut soumise. Tacfarina en Afrique, malgré son énergie, dut céder aux armes romaines. CapriLa mort subite de Germanicus, envoyé en Orient, le suicide de Pison (19), firent accuser Tibère d'avoir fait empoisonner ce dernier. Le fait n'est pas probable.
L'ambition de son perfide ministre Séjan, qui, pour se faire associer à l'empire, fit assassiner Drusus à l'insu de Tibère (28), fut l'origine des crimes de cet empereur.
Il crut voir partout des complots, et frappa tout ce qui inspirait quelque souffle de l'antique liberté. Séjan, de son côté, exilait Agrippine, veuve de Germanicus, et faisait périr les fils de celui-ci : Néron et Drusua. Eclairé sur l'infamie de son favori, Tibère le fit arrêter, et la populace mit en pièces l'impitoyable ambitieux. Alors, Tibère se retira à Caprée, à l'âge de soixante-neuf ans (26), et y resta presque constamment jusqu'à sa mort. De là, il gouvernait Rome par la terreur, se livrant, dit-on, aux plus affreuses débauches. Bon administrateur, lettre, actif et intelligent, bon général, il garda l'empire prospère, mais fut dans les dernières années de sa vie un tyran

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