TERENCE

TÉRENCE (Publius Terentius Afer), poète comique latin, né à Carthage vers 190, mort en 159. Amené à Rome en bas âge, il fut vendu comme esclave au sénateur Terentius Lucanus, qui lui fit donner une éducation libérale et l'affranchit. C'est de ce personnage que Térence tira son nom.

Il fut l'ami de Scipion Emilien et de Lælius, et il est fort possible que ces hommes illustres aient été les collaborateurs, sinon, comme on l'a dit, les véritables auteurs de ses pièces. Dans tous les cas, pour plaire à ses amis cultivés il écrivit des comédies plus élégantes que celles de Plaute et d'une morale plus sévère : l'Andrienne (la Jeune fille de l'île d'Andros), l'Hécyre (la Belle-mère), l'Heautontimoroumenos (l'Homme qui se punit lui-même), l'Eunuque, le Phormion, dont Molière s'est souvenu dans les «  Fourberies de Scapin », les Adelphe (les Frères), où s'opposent deux systèmes d'éducation et que Molière a imités dans «  l'Ecole des femmes », le tout en sept ans.

Il s'attacha surtout à une peinture plus vraie et plus nuancée des moeurs, à la politesse du style, mais il ne réussit pas auprès d'un public encore grossier. D'ailleurs, comme Plaute, il imite les Grecs, et de la même manière.

On n'est pas très bien fixé sur les circonstances dans lesquelles mourut Térence. Les uns disent qu'il périt dans un naufrage, et d'autres qu'il mourut à Leucade ou à Stymphale du chagrin d'avoir perdu dans ce naufrage la traduction qu'il avait faite de cent huit comédies de Ménandre.

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