Ages de l'Humanité

Les grecs puis les romains partageaient le l'âge de l'humanité en plusieurs périodes. C'est Hésiode dans son ouvrage "les travaux et les jours" qui en parla le premier et qui créa cinq âges. En revanche Ovide n'en donnera que quatre.

Age d'or.

L'âge d'or par Zucchi

Aussi les premiers hommes, contemporains de Cronos, jouissaient-ils d'une félicité complète. Ce fut l'Age d'or. « Ils vivaient comme des dieux, dit Hésiode, exempts d'inquiétudes et de fatigues ; la cruelle vieillesse ne les affligeait point ; ils se réjouissaient au milieu des festins. » Ils n'avaient pas en partage l'immortalité, mais, du moins, « ils mouraient comme enchaînés par un doux sommeil ». « Tous les biens étaient à eux : la terre féconde produisait d'elle-même d'abondants trésors. » A leur mort, les hommes de l'âge d'or devinrent des génies bienfaisants, « protecteurs et gardiens tutélaires des mortels ». Les hommes ne se reproduisaient pas, ils étaient simplement semés et ils n'étaient pas astreints à offrir des sacrifices.

Age d'argent.

L'âge d'argent par Zucchi

A l'âge d'or succéda l'Age d'argent, représenté par une race d'êtres faibles et ineptes, dont la vie n'était qu'une longue enfance et qui, parvenus enfin au terme de la puberté et de l'adolescence, mouraient presque aussitôt, victimes de leur stupidité et de leur impiété.

"Ils ne savaient pas s’abstenir entre eux d’une folle démesure. Ils refusaient d’offrir un culte aux Immortels ou de sacrifier aux saints autels des Bienheureux, selon la loi des hommes qui se sont donné des demeures. Alors Zeus, fils de Cronos, les ensevelit, courroucé, parce qu’ils ne rendaient pas hommage aux dieux bienheureux qui possèdent l’Olympe."

Age d'airain.

Les hommes de l'Age d'airain, robustes comme le frêne, ne se plaisaient qu'aux injures et aux travaux d'Arès. « Leur coeur impitoyable avait la dureté de l'acier ; leur force était indomptable, leurs bras invincibles. » Ils finirent par s'égorger mutuellement. De cette génération cependant datent la découverte des premiers métaux et les premiers efforts de la civilisation.

Age des héros.

Après l'âge d'airain, Hésiode plaçait l'âge des héros, peuplé par les vaillants guerriers qui combattirent devant Thèbes et sous les murs de Troie. La référence à l’âge héroïque apparaît uniquement dans le récit d'Hésiode. Bien qu'il ait été "plus noble et plus juste», il fut néanmoins détruit par les guerres comme celle de Thèbes ou de Troie. Pourtant, parmi les gens de l’âge héroïque certains ne disparaitront jamais car ils habitent désormais et pour toujours dans les îles des Bienheureux, un endroit idyllique dirigé par Cronos, qui, de cette manière, maintient vivant l'âge d'or pour un nombre restreint de héros.

Age de fer.

Mais l'opinion la plus répandue faisait succéder à l'âge d'airain l'Age de fer, celui des hommes actuels, époque de misères et de crimes « où l’on ne respecte ni la foi des serments, ni la justice, ni la vertu ».

Voici comment s’expliquait la déchéance progressive de l’Humanité. Tant que Cronos avait régné, l'entente s'était maintenue entre les dieux et les hommes. « Alors, dit Hésiode, les repas étaient communs, les assemblées étaient communes entre les dieux immortels et les humains. » Tout changea avec l'avènement des Olympiens. Zeus prétendit imposer aux hommes sa suprématie divine.

SACRIFICE.

Sacrifice à Jupiter par N. COYPEL
©musée du château de Versailles

Une réunion des dieux et des hommes se tint à Mékoné — depuis Sicyone — afin de déterminer la part des victimes offertes en sacrifice qui devait revenir aux dieux. Chargé du d'établir le partage, Prométhée exposa un bœuf énorme qu'il avait divisé à dessein. « D'un côté il enferma dans la peau les chairs, les intestins et les morceaux les plus gras ; de l'autre, il disposa avec une perfide adresse les os blancs qu'il recouvrit de graisse luisante. » Zeus, invité à choisir le premier, prit la seconde part pour les dieux; « mais, quand il écarta la graisse éclatante de blancheur, il devint furieux quand il aperçut les os blancs de l'animal ». Dans sa colère, il retira le feu inextinguible aux hommes infortunés qui vivent sur la terre.

❖ Sources

http://www.nccri.ie