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L’histoire du Moyen-Orient est caractérisée par l'essor et la chute de plusieurs empires, accompagnés d'un immense brassage de religions et de cultures. C'est à cette époque que surgirent les questions de l'universalisme et de la diversité, d'un Dieu unique et de dieux multiples, ainsi que celles de la justice, du bien et du mal, de la souffrance et de la mort. Les récits de la Bible sont le résultat de cette interaction dynamique des croyances babyloniennes, palestiniennes, assyriennes, égyptiennes, syriennes, perses et grecques.

L'influence de l'empire perse.

L’empire perse fut le premier à rassembler ses diverses cultures sous une même autorité. Fondé par Cyrus le Grand en 559 avant notre ère, il s'étendait à son apogée de l'Égypte et des Balkans à l'ouest, à l'Afghanistan et l'Asie centrale à l'est. L'importance de la Perse pour les écrivains de la Bible est attestée, d'une part parce que Cyrus passe pour avoir délivré les juifs de leur captivité à Babylone et autorisé la reconstruction du temple de Jérusalem, mais aussi parce que Isaïe en fait le berger de Dieu et l'oint du Seigneur, ou le Messie. Mais quelles étaient les croyances de ce Messie et de ses successeurs ?

Si les preuves manquent pour Cyrus lui-même, il semble certain que ses successeurs ont pratiqué une forme de zoroastrisme, une religion perpétuée aujourd'hui par de petites communautés en Iran ou parmi les parsis (diaspora iranienne) d'Inde et d'ailleurs. Zoroastre fut le grand prophète iranien et vécut probablement vers 1000 avant notre ère. Il n'a pas tant créé une pratiquée en Iran. Son enseignement était centré sur la lutte entre le bien et le mal, une lutte dans laquelle chacun avait son rôle à jouer et qui verrait finalement le bien triompher. Le zoroastrisme fut la principale religion de Perse jusqu'à la conquête arabe en 642.

Après la conquête, la domination de l'islam entraîna le déclin du zoroastrisme, considéré comme une religion infidèle. C'est alors seulement que certaines des anciennes traditions zoroastriennes furent compilées dans le texte sacré connu sous le nom d'Avesta, tandis que d'autres étaient traduites de la langue zende et ajoutées aux textes moyens-persans Bundahishn et Denkard. De nombreux autres récits mythiques de rois et de héros ont été consignés dans le poème épique en vers Shah-Nameh (Le Livre des rois), achevé par le poète Firdousi en 1010.

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