Rome hérite de traditions des grecs. À la simplicité de la Rome républicaine succède le faste de l'Empire. Là encore, il ne nous reste que les vestiges de quelques grands édifices. Profondément soumis aux influences extérieures (la plupart des réalisations artistiques étaient, à l'origine, réalisées par des étrangers), l'art romain acquiert progressivement une maturité et un style propre. Le réalisme des bustes des empereurs romains rompt ainsi avec l'idéalisme des statues grecques. Mais avant la sculpture ou la peinture, l'architecture en est le premier moyen d'expression. Les arcs de triomphe comme celui de Constantin, à Rome, ou la colonne Trajane, qui allient la célébration des exploits du vainqueur à la majesté des formes architecturales, en témoignent.

Des exemples rares, comme le trésor d'Hildesheim, révèlent aussi le raffinement infini et le luxe de l'orfèvrerie. Les édifices publics, temples, forums, basiliques, amphithéâtres et cirques, associent parfaitement l'architecture et la sculpture. L'application pratique de la théorique classique des «trois ordres» permit d'humaniser cette architecture en lui conservant toute sa noblesse. L'utilisation systématique des voûtes et des coupoles constitue le leg principal de Rome à l'architecture. L'activité architecturale qui suit la conversion de Constantin et la christianisation de Rome s'accompagne d'un essor de l'art de la mosaïque, d'inspiration religieuse.

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